
100 défis photo : défi n°20
Collectionnez les lumières

2. Couenne, Sensibilité 320 ISO, focale 105 mm, diaphragme F/5,6, 1/500s
3. Porte-fenêtre, Sensibilité 400 ISO, focale 15 mm, diaphragme F/20, 1/100s
Quel que soit votre sujet de prédilection, soyez chasseur de lumière
Le défi
La lumière est le thème central en photographie. L’étymologie même du mot photographie (du Grec photos : “lumière”, et graphein : “qui peint, qui écrit”) évoque la lumière. Systématiquement, avant de prendre une photo, nous devons réfléchir à l’origine de la source, l’intensité de la lumière, et nous positionner par rapport à celle-ci. Nous choisissons le moment de la journée auquel photographier tel ou tel sujet pour le sublimer. Si la nature ne peut nous offrir la lumière que nous désirons, tout un tas d’artifices existent pour la créer. Cela s’appelle le strobisme (et non le strabisme). Nous peignons littéralement avec la lumière.
Pour ce défi, je présente une “collection” de 3 photos d’une seule et même source lumineuse, très commode car elle se trouve toujours au dessus de nos tête où que l’on soit sur terre, de jour du moins (vous avez deviné ?). Sur chacune des 3 photos, j’ai peint avec elle en l’utilisant de différentes manières.
La composition
La lumière rentre dans la composition et elle joue un rôle bien distinct en fonction de comment on l’exploite. Pour cette série, je me positionne afin de placer la source pour qu’elle éclaire la scène différemment.
La photo 1 montre la source : c’est un contre-jour. Nous sommes en présence d’une douce lumière rasante de milieu d’après-midi, en hiver. La plage dynamique est donc convenable et je parviens à éviter d’avoir des noirs ou des blancs saturés. J’ai choisi de montrer cette photo, car elle mets en valeur la lumière de deux manières différentes. La première est ce que l’on appelle un flare. Considérée comme disgracieux par certains, très esthétiques par d’autres (notamment dans le milieu du cinéma), le flare est le reflet du soleil sur les différentes lentilles qui composent l’objectif. Le deuxième témoin de la lumière, et mon sujet sur cette photo, sont les moucherons qui volent dans l’ouverture créée par la porte. Ces moucherons apportent une touche de poésie car ils semblent scintiller à l’image de fées sorties tout droit du pays imaginaire.
Comme on dit souvent : “on reconnait une lumière non pas par la lumière elle-même mais par l’ombre qu’elle projette”. Ainsi, les photos 2 et 3 mettent en valeur la lumière par l’ombre d’un objet environnant projetée dans le cadre. Sur les 2 l’objet est invisible, sa représentation en devient métaphorique.
La photo 2 a été prise le soir d’une journée d’escalade. La source lumineuse est presque dans mon dos et projette une lumière chaude sur la forêt qui borde la falaise, les ombres projetées sont bleuté et s’harmonisent parfaitement avec la couleur du jour qui décline.
Sur la photo 3, la lumière est parfaitement latérale. Nous sommes approximativement au même moment de l’année, la lumière est donc rasante. J’ai sélectionné le moment pour photographier cette pièce afin que les rayons du soleil pénètrent au travers des grandes fenêtres de ce collège désaffecté. On imagine leur forme sans même les voir apparaitre dans le cadre.
(Pour ceux qui n’avaient pas trouvé : la source lumineuse utilisée : c’était le soleil)