
100 défis photo : défi n°24
Dénichez une pellicule couleur

appareil FOCA SPORT I, pellicule FUJIFILM SUPERIA X-TRA 400
Amorcez, enroulez, c’est prêt. Le voyage dans le temps commence Savourez les défauts charmants de l’argentique.
Le défi
L’été dernier, je m’étais inscrit à une journée de formation dans mon labo photo préféré (coucou Marie et Philippe !) pour apprendre le développement argentique. Dans cette optique, il fallait que j’aie une pellicule à développer. Voici comment j’ai démarré la photo argentique. J’ai donc filé dans la boutique photo la plus proche pour acheter une pellicule couleur, je l’ai inséré dans un vieil appareil rudimentaire : un Foca Sport I que j’avais trouvé dans une brocante et que j’avais acheté uniquement parce que la housse vintage me faisait craquer (d’aucuns diront que je suis une victime), et je suis parti deux demi-journées pour tester le matériel et “passer ma pellicule” sous le soleil de plomb qui irradiait Lyon en été 2020.
L’ironie de l’histoire, c’est que la formation portait sur le développement noir et blanc, et que j’avais une pellicule couleur. J’ai donc du la faire développer dans un autre labo à la fin de la journée.

Sans sa housse vintage trop belle !
La composition
Le sujet choisi est la piscine du Rhône. Ce choix n’est pas anodin. Il s’agit d’un bâtiment construit dans le style des années 1960, récemment rénové, et je trouvais interessant de le photographier avec un appareil datant approximativement de la même époque. probablement que la seule chose qui change d’une photo qui aurait été prises en 1965, lors de l’inauguration de la piscine, est la piste cyclable qui se trouve devant.
Cette piste cyclable a un rôle important dans la lecture de la photo. Son origine est placée dans un angle afin d’accrocher le regard, et de le faire cheminer le long du sujet (la piscine), comme si le spectateur était lui-même en train de pédaler vers le sud.
Alors ? On s’y crois, hein, dans les années 60 ?
la technique
Le Foca Sport ne comporte pas de cellule, c’est-à-dire qu’il est incapable de m’aider à le régler pour que j’aie une exposition correcte. Tous les réglages sont à faire manuellement. J’avais donc avec moi un Spotemetre, une sorte de viseur en forme de pistolet qui m’indique, en fonction de la luminosité, les réglages que je dois appliquer à mon appareil. Par chance, on était en pleine après-midi d’été, et la lumière ne manquait donc pas. Je n’avais pas non plus d’autofocus, donc il m’a fallu estimer la distance de mon sujet. Encore une fois, le plein jour m’a aidé car j’ai pu ouvrir très peu (donc avoir une grande profondeur de champ).

(source : KEH Camera)
Une fois les films développés par un labo, je suis allé chez Du Pixel Au Point (encore eux !) pour numériser les négatifs, avec un scanner spécial. L’état de dégradation de l’objectif de l’appareil, et les traces de mes doigts on nécessité quelques retouches en post traitement.
Je publierai probablement le reste de ma pellicule prochainement.